jeudi 20 novembre 2008

kuki cha bis

Quelque fois je me dis que la recherche d'un goût lié à une dégustation ressemble beaucoup à la quête du céramiste !
J'avais bu un excellent kuki cha avec des notes fraîches et beurrées , savoureux . J'ai pu obtenir le nom du vendeur et je me suis empressée d'un acheter. Hélas ce thé s'est avéré plat, une pâle copie de celui que j'avais bu ! Déception ! J'ai persévéré , comment cela était-il possible ? Température de l'eau, quantité de thé, temps d'infusion , bref et bref, vraiment imbuvable .
Je me suis dit que le paquet acheté ne devait sûrement pas être de la même récolte que celui bu auparavant.
Et puis les facteurs subjectifs liés à l'ambiance du lieu, à la disponibilité personnelle, à sa propre faculté de réception du thé jouait un rôle non négligeable. Mais cela ne doit pas expliquer pareil écart gustatif !
La recherche d'émail en céramique s'apparente aussi à cela : multiplier les essais sur divers supports et formes pour apprivoiser certains émaux ou superposition d'émaux. Tel essai superbe sur une plaquette d'essais va donner sur un bol quelque chose de plat ou non intéressant. Les paramètres de cuisson sont les mêmes , pourquoi de telles différences ? Quelques fois une explication peut se trouver mais d'autres fois il n'y a que la multiplication des essais qui va permettre de dégager quelque chose.
Je reparlerais de ce sujet bientôt.


Pour en revenir au kuki cha , j'en ai testé deux différents : un vert avec tiges et feuilles (échantillon) et un autre qui est en fait des tiges "grillées" , de couleur brune.


Essai d'infusions en parallèle , même température de l'eau et même temps d'infusion ( 1 min environ ).





Du fait que l'un a été torréfié, ce "test" donne des résultats très différents. (Il aurait été plus intéressant de tester 2 kuki cha vert de différentes provenances pour avoir une comparaison plus sensible ).

L'odeur du vert est iodée et se rapproche des algues. Au goût, même chose avec des notes d'herbes , une pointe salée en fin et une astringence .
Les tiges brunes ont une odeur de coquilles de noisettes grillées et une saveur très ronde de noix beurrée puis de réglisse et chocolat.



Je ne sais pas si c'est à cause de l'approche de l'hiver mais ici les notes iodées ne me conviennent pas trop . A goûter donc à nouveau dans quelques mois !
Au niveau des sensations j'ai été un décontenancée d'infuser des mini-branches ....et pas de feuilles du tout !

2 commentaires:

Philippe a dit…

Je trouve que l'étrangeté de ce thé correspond bien aux formes surréalistes de tes théières !! Le côté fantastique de tes créations semble avoir trouvé l'accord parfait ;-)

geneviève meylan a dit…

J'aime bien les associations d'idées libres en effet ...