vendredi 30 janvier 2009

bleu (ciel), blanc (neige)

Mini coupes en porcelaine , émail bleu ciel, craquelé comme un lac gelé .





Ou blanches avec aussi un émail craquelé , posé fin .



Le même émail bleuté posé sur une théière en porcelaine chamottée, tournée volontairement de manière décentrée, pour garder la trace du mouvement.

jeudi 29 janvier 2009

shino



Je continue mes essais de shino , ici sur des bols en porcelaine.

Et je tombe sur des articles en ligne ainsi que sur un numéro de la revue "la céramique et du verre" sur le sujet. Les deux sources faisant mention d'une conférence sur le thème " Shino et Wabicha" en octobre lors des rencontres internationales céramique-Giroussens .
Lors de cette conférence plusieurs intervenant japonais, américains , français, australiens et américains, passionnés par le sujet.
Je me permet de reproduire ici les propos de Jeff Shapiro lors de sa prise de parole , extrait téléchargé sur le net. Et plus précisément une histoire qu'il a rapportée , telle un conte . Ceci m'a énormément touchée par la délicatesse et la force qui se tiennent derrière l'histoire et qui font qu'on ne peut séparer les choses aisément : l'âme , le sens et l'engagement du créateur sont liés . De même la nature , l'Orient et l'Occident.

Histoire d’Arakawa
Alors que je visitais la vallée de Mino avec un ami, son maitre Toyoba san nous dit de nous lever tôt le lendemain et de marcher jusqu’à l’atelier de son professeur qui n’était autre que l’atelier et la maison de Arakawa Toyozo, le fameux Trésor National Vivant ! Nous pourrons visiter le four du vénérable vieillard, sentir sa présence dans le vieil atelier, escalader le four a bois et la roue a eau. Mais nous devions être impérativement de retour au travail à 8:30 pétant ! Nous ne devions en aucun cas déranger le vieil homme qui « avait besoin de
repos et de solitude ». Quelle opportunité pour nous. Arakawa san était alors assez vieux, et replié sur lui-même. Il ne travaillait plus à l’atelier. Tôt le lendemain matin, nous nous mimes en route ; je me sentais tout excité de voir cet endroit que j’avais vu a la télévision lors d’une série sur les trésors nationaux vivants japonais. C’était un matin d’été magnifique. Nous descendîmes le long d’une voie privée et j’aperçus le toit de chaume d’une ferme, au milieu de la forêt, comme surgit de terre, mais totalement intégrée à son environnement naturel.
Nous vîmes le vieux four tunnel anagama et la roue hydraulique, puis l’atelier de Arakawa san ou il faisait ses fameux bols a thé. Contents d’avoir bien respiré l’air de la foret et l’esprit abreuvé d’images et d’inspiration, nous reprîmes le chemin poussiéreux. Comme nous passions devant la ferme, la fille d’Arakawa san, portant kimono, était sur le seuil de la véranda et nous apostropha : « Ne vous sauvez pas. Si vous attendez quelques minutes, mon père prendra le thé avec vous ! ». Mike et moi nous regardâmes, tous deux nous rappelant les mots de Toyoba sans : « Surtout, ne dérangez pas le vieil homme ! ». A cet instant nous étions partagés entre ange et démon : « Ah, vas-y, qu’as-tu à perdre » « Non, n’écoute pas ; tu dois rentrer travailler ». Nous répondîmes « merci, mais nous devons vraiment partir ». Les mots sortaient difficilement de notre bouche alors que nous brûlions d’accepter. « Vous ne le dérangerez pas. Pourquoi ne pas rester pour le thé ? » dit-elle. La coutume au Japon veut qu’il ne sied pas d’accepter une offre tout de go ; cela serait mal poli. On peut accepter au bout de
la troisième ou quatrième invitation. Les mains derrière le dos, je me rendais compte que j’en comptais inconsciemment le nombre! Nous refusâmes la seconde et la troisième ; a ce stade, et sans se concerter, tous les deux souhaitions qu’il y en ait une quatrième. Ce fut le cas !
Avant que la fille d’Arakawa san n’ait terminé sa phrase « pourquoi ne pas venir… » nous nous inclinions et acceptions aussi humblement que puissent le faire 2 jeunes excités qui se précipitaient déjà là ou dans quelques minutes ils rencontreraient le maître.
Nous nous sentions comme évoluant dans un conte traditionnel japonais. On nous dit de quitter nos chaussures et de nous installer sur le tatami en paille de riz. La pièce était grande et vide à l’exception d’une table laquée basse. Les panneaux de bois coulissants avaient été enlevés, et de la ou nous étions assis, nous pouvions voir les profondeurs de la forêt et c’était comme si nous regardions une scène de théâtre s’inscrivant dans ce cadre rectangulaire parfait et attendant les performances d’acteurs. Soudain a gauche de la scène, un
personnage apparu. Une chevelure longue et blanche, des pommettes hautes et saillantes, l’allure d’un Indien d’Amérique. Il portait un costume de paysans teint artisanalement couleur indigo ; il marchait prudemment, incliné sur sa canne. A chaque pas, son chien faisait de même. « Je me demande si ils se sont entraînés » me dis-je à moi-même. Nous restâmes silencieux pendant que Arakawa san s’inscrivait dans le cadre de la forêt et méthodiquement se dirigeait vers le milieu de la véranda ou se trouvait une pierre levée à la surface polie qui mesurait bien 63 cm de haut. Il vint devant la pierre et s’aidant de sa canne, s’assit, loin de
nous, regardant au loin, son chien assis et regardant au loin, et nous, assis, regardant au loin, et c’était la seule chose juste a faire, méditation. Ce fut le moment de sérénité que j’avais si désespérément besoin de connaître.
Après ce qui nous parut une heure mais qui probablement ne dura que quelques
minutes, Arakawa san soupira. Pas un soupir d’angoisse ou de découragement, plutôt un soupir de satisfaction, peut-être d’être en vie. Enfin, il soupira encore et sans se retourner dit :
« JYAH ! » ou « BIEN ! ». Ca nous surpris « et bien… quoi ? » « KYOO DOIU HANASHI NI SHIMASHOOKA ? » « Bien, de quoi allons-nous parler aujourd’hui ? » dit-il. « Oh, de ce qu’il vous plaira ». Puis Arakawa rentra dans la pièce. Nous nous souvenions toujours des paroles de Toyoba san, mais elles nous parvenaient de plus en plus affaiblies. Nous étions assis en compagnie du Trésor National Vivant, en train de discuter et de boire le thé dans sa
propre maison ! Nous continuâmes à discuter sur l’emplacement des coupes de bois à faire pour les cuissons et sur les gisements d’argile. Le temps passait agréablement et soudain nous réalisâmes que nous étions très en retard car il était plus de 9 :30 et que le prix a payer pour ce retard serait lourd. Nous décidâmes donc de partir à notre grand regret.
Nous nous excusâmes et étions sur le point de dire au revoir à Arakawa san quand soudain 2 hommes en costumes débouchèrent du coin de la maison. Par hasard, je connaissais l’un deux qui était éditeur. Avec courtoisie nous tentâmes de partir aussi rapidement que possible quand l’un d’entre eux dit : « Wow ! quelle chance vous avez les gars ». Je demandais pourquoi il disait cela. « Et bien, nous terminons l’édition du livre consacré à la vie et l’œuvre de Arakawa san. Il ne tourne plus de pièces, mais pour le livre, nous lui avons demandé de revenir à l’atelier et de faire des bols à thé. Puisque vous êtes là, vous pouvez y
assister ! ». Une fois de plus, conflit entre anges et démons. Que pouvions-nous faire ? On ne pouvait pas manquer cette opportunité. Nous décidâmes d’un commun accord de retourner à l’atelier.
Ce fut comme je l’avais imaginé. Le plancher, sale, et le tour à main du potier : une grande roue en bois avec 4 trous, haut, bas, droite, gauche. Une baguette se fiche dans l’un des trous et entraîne la roue jusqu’à sa rotation inertielle.
Arakawa san était alors assez vieux et peut-être un peu sénile, mais c’était un maître.
D’abord, il utilisait une argile superbe, légèrement rose, un peu crémeuse au toucher et très légère. Quand elle est tournassée sur le tour avec une estèque de métal, sa surface ressemble à de la glace à la framboise striée par la cuillère, ou aux ondulations sur le sable rose après le retrait des vaques. Depuis mon arrivée au Japon je n’ai cessé de regarder les bols à thé d’Arakawa san. Ils sont somptueux.
L’apprenti de Arakawa san pris un morceau d’argile en forme de cône et le mis sur le tour. Arakawa san se mis devant le tour. A la manière dont il mettait le bâton dans le trou et qu’il faisait tourner la roue, on voyait bien que cette roue avait servi depuis de nombreuses années. Elle tournait de manière déséquilibrée avec des ondulations ; quand la roue ralentissait, les ondulations suivaient le mouvement. Arakawa san avait fait ces gestes depuis si longtemps qu’il était en parfaite synchronisation avec l’ondulation, sa tête oscillant avec le
mouvement de la roue et de l’argile. De regarder, je sentais ma tête se mettre à l’unisson. Je me sentais extraordinairement excité d’être à 2 pas de ce Trésor National Vivant en train de faire l’un de ces magnifiques bols a thé. J’étais déterminé a apprendre quelles étaient les étapes pour réaliser un vrai bol a thé. J’imaginais qu’il y en avait au moins 10. Alors, il tapota le cône d’argile sur le tour, mouilla ses mains, centra la terre, et quand ses doigts se placèrent
au milieu de la boule pour creuser, j’étais fin prêt pour compter les étapes : étape une, étape deux etc… Il enfonça son pouce, fit un simple geste des mains… et arrêta le tour. Le bol était là ! « Pas possible » me dis-je à moi-même « j’ai du mal voir ou être distrait ». Je me concentrais pour déterminer les différentes étapes de la fabrication du bol suivant, mais à ma stupéfaction, ce fut la même chose ; il allait direct de l’étape 1 à l’étape 10 !
La révélation c’est que faire un vrai et grand bol a thé n’est pas un exercice technique, mais un exercice d’harmonie.
(....) Je le redis, l’œuvre artistique n’est que la manifestation de l’esprit.

mercredi 28 janvier 2009

Bi Luo Chun


Un thé qui sent le haricot vert et les petits pois , vert, vert , frais , léger et si aromatique .
Il développe 3 pôles : légumes, fleurs et fruits . Il est rond mais si subtil, léger , onctueux et frais. Il remet les idées en place , apaise et me permet de lutter contre l'épidémie de grippe qui se développe tout autour de moi.
Il paraît simple mais c'est une simplicité efficace et subtile qui se déploie en finesse sur des accords volatils et harmonieux.
Il date ,je viens de voir, du printemps 08 (de chez Stéphane)) et fête ses 1 an et pourtand il a gardé ses arômes et sa fraîcheur .
J'aime aussi particulièrement sa couleur claire et pure.

dimanche 25 janvier 2009

yiwu et cha bu

Pour honorer un des deux magnifiques cha bu confectionnés avec délicatesse et goût par la maman de Stéphane, je voulais attendre d'avoir le temps et de déguster quelque chose de neuf aussi. Donc voilà un petit échantillon que Stéphane m'avait envoyé, du Yiwu , cru, sauvage de printemps 03.



(Ce cha bu met aussi le doigt sur des manques dans mon "outillage" : un brasier électrique pour la maison par exemple , ce serait quand même plus confortable mais rien ne va m'empêcher d'apprécier et le thé et le cha bu, tout-de-même !).
L'autre facteur inconfortable est que n'ayant pas utilisé cette tetsubin depuis quelques temps elle m'a rendu un petit goût pierreux. La deuxième eau était parfaite. Je suis donc avisée de ce fait : jeter la première eau.

Ma dégustation se trouve donc un peu perturbée par ces paramètres mais me laisse tout -de-même avancer dans les infusions (ici la 7ème) sans que les feuilles ne s'en trouvent épuisées.
De belles feuilles sèches aux reflets bruns.

A l'odeur je sens l'étable et plus précisément le foin sec , paille et le bois.

Les infusions démarrent avec des notes plutôt vertes (herbe) et sèches (pin, écorce et résine et pomme de pin). Une grande énergie stimulante et vivifiante, comme un vent .
Puis le côté plus fleuri (bouton d'or ) et herbes aromatiques (sauge, menthe poivrée) se dessinent.
Virage ensuite sur des choses ayant plus de corps comme le bois précieux , le bois de tonneau , le bois après l'orage et l'orge.
Le frais revient avec du haricot vert , de la fraise et de l'herbe.
Puis retour au caramel, bois, céréales.


Un beau paysage, contrasté, en force mais aussi en profondeur .
Un tel thé mérite largement un si beau cha bu ! Tous mes remerciements donc à la maman de Stéphane pour cette oeuvre personnalisée .

vendredi 23 janvier 2009

crying light


A travers les vitres de l'atelier cette après-midi : pluie et vent .
A l'intérieur je passe en boucle le dernier cd d' Anthony and the Johnsons .
Et pour voir les projets se concrétiser, je me laisse emporter par un pu er 2003 de la m3t, celui qui sait donner une énergie vivifiante .



jeudi 22 janvier 2009

petite série






En début de semaine j'ai juste eu le temps d'ouvrir le four et de regarder ce qui en était sorti .
Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu examiner en détails les nouveaux bols et théières , noter les résultats, certains "heureux" et d'autres moins réussis. Mais comme toujours , car il s'agit d'une sorte de quête, il faut "rater" et faire des "erreurs" pour aller plus loin . Impossible dans une recherche de n'avoir que des résultats satisfaisant. Sinon je pense qu'il n'y aurait aucune prise de risque et donc aucune aventure. Ce serait monotone et vide.

J'avais tourné une petite série de théières inspirées du style plutôt japonais , avec une anse-poignée . Et c'était l'occasion de continuer à développer cet émail shino sur des mélanges de terre ou d'oxydes ou d'émaux en dessous. Pour voir comment il allait réagir. A vrai dire assez bien sur ces théières .
Par contre il est assez explosif dans le sens qu'il se met à projeter tout autour de la pièce des grosses gouttes d'émail , comme des perles . Celles-ci se déposent sur les plaques d'enfournement et sont difficiles à décoller . Voilà le risque de travailler avec des émaux dits "à défauts" : c'est volcanique .
Ceci appelle peut-être des thés à caractère bien trempé !

samedi 17 janvier 2009

point de vue

Voir , sentir et admirer les paysages sous la neige : cet hiver est particulier.
Il est aussi source d'inspiration et les bols à l'émail shino continuent leur développement.


Cet après-midi j'ai à nouveau émaillé des bols, petits et grands, en continuant les pistes lancées précédemment .

Voici encore un exemple sorti en décembre , avec un fond sombre sous l'émail blanc.
On peut en faire le tour et avoir ainsi plusieurs points de vue .......quoique.....
Un objet sorti du four ne fait que commencer son existance en fait : il passe à son vrai "état" , celui d'être au service de son utilisateur et du thé. Il va aussi continuer à se transformer ( la couleur du thé va aussi se mettre dans les craquelures et modifier la teinte) et surtout il va donner le meilleur de lui-même dans les mains de son utilisateur.
Le sentir , le soupeser , approcher le bord à ses lèvres , il est participant de ces plaisirs de boire, de déguster, de humer , de regarder et d'apprécier .








jeudi 15 janvier 2009

thé à genève

On a vu récemment , dans certains blogs de renom , beaucoup de belles théières de yixing , en terre épuisée, délicates à la peau de velours aux belles teintes dans des gammes allant de l'orangé-abricot au brun caramel-cuivré......Les dimensions de ces petites beautés étaient elles aussi dans la finesse et la délicatesse .
En allant voir une exposition à Genève, je me suis arrêtée dans un mini-salon de thé chinois ( rue des bains) . Au milieu de l'après-midi quelques unes des petites tables étaient libres . Hélas l'aimable vendeuse-serveuse ne parle qu'un français très rudimentaire et lorsqu'elle est embarrassée, les syllabes se précipitent et se mêlent à d'autres sons plus "chinois" me laissant dans une confusion de sens et de langue... ceci pour dire qu'elle vend bien du pu er mais ne peut fournir aucun renseignement sur cette marchandise ( sheng ou shu , année ....).
Sur les murs, quantité de théières en yixing , petites, moyennes, décorées de motifs ou avec des goulots en forme de tête de dragon ...Inutile d'essayer de demander là encore quoi que ce soit concernant la marchandise .
Je commande un pu er (aucune indication sur la carte non plus sauf "au moins 6 ans d'âge").

Arrive sur ma table le matériel suivant : une grosse théière couleur brique et une petite tasse.


Au début : aucun goût !!!! L'infusion est dosée très faiblement. Il me faut patienter pour entrevoir des goûts de vanille , de réglisse et de noisette , le tout un peu noyé dans un parfum légèrement "crayeux".
Mais bon il y a une ambiance et la théière est assez rigolote !

Et comme il y a tout près de là un magasin de meubles chinois qui appartient au même propriétaire, je me décide à y rentrer.
Un chinois d'âge moyen est bien là mais occupé avec une cliente et je peux faire le tour des lieux sans problèmes ! Meubles en tous genres et matériel pour le thé: plateaux, théières, coupes, tasses à sentir, thé, bouilloires électriques ou en terre etc. etc. un petit "paradis" , caverne aux trésors . Donc là encore on n'est pas pressé de renseigner le client. Je peux regarder et toucher les théières , voir les thés proposés et tout et tout , personne ne s'en soucie. Le Monsieur est toujours occupé et donc je ressors .

J'ai tout-de-même essayé d'acheter un carré de pu er dans le salon de thé pour 20.- (pas cher) .
Je l'ai entamé à l'atelier cette après-midi : 5 infusions avec des goûts très contrastés : bois-poivre d'abord puis ça s'adoucit et les saveurs miellées arrivent. Mais bon en effet pour ce prix il n'y a pas trop de subtilités ...faut pas rêver ! par contre un
"pu er de tous les jours" quand on n'a pas le temps de bien déguster un vrai bon thé !


vendredi 9 janvier 2009

air pur

Trois jours en dessous de zéro degré .

Trois jours à glisser sur des trottoirs tout bosselés , accumulation et superposition de couche de neige puis de glace puis de neige fondue et tassée . La ville où je travaille a pris des allures de campagne ; on ne voit plus la chaussée, les lignes droites sont devenus arrondies , il y a des tas partout. Puis se fût des plaques glissantes qui furent cassées en petits morceaux par les riverains . Féérie dangereuse pour tout déplacement , pour la contrainte des horaires .
Mais régal pour les yeux : mes poumons se sont remplis d'un air pur, vif, piquant et sec avec des relents de feu de bois .

J'ai bu tellement de thé pour me réchauffer que je n'ai pas vraiment "dégusté" . Thermos pris de la maison , pu er 1995 pour les trajets, puis Lung Ching , Tie Guan Yin , pu er 2003 pour le coup de fouet nécessaire à l'atelier , un bon thé rouge le matin au réveil ( Golden Yunnan ) à l'arôme d'aubépine et d'abricot sec , et j'en oublie !
Mercredi j'ai même eu tellement froid à cause de la "bise noire" en pleine ville que j'ai osé acheter à la gare un pu er ( "vieux de 6 ans") , on n'en sait pas plus, vendu dans un grand gobelet en carton d'une teinte criarde jaune-vert acidulé et qui, ma fois, était tout-à-fait buvable (!) .....
Avalanche de thés , liquide bienfaisant, réconfortant .


La neige , l'émail coule aussi sur le sommet de ce grand bol , onctueux, chatoyant , reflet nacré , pur .





Traces en son sein comme une étoile .

jeudi 1 janvier 2009

restons curieux !


Dernier jour de l'année , temps gris, morne et blanc

Dernier thé en travaillant , vert, senteurs de pignon de pin, arôme de poire , pointe de châtaigne grillée et de bretzel ( Juan Shan Yin Zhen )



Regard une dernière fois levé vers la fenêtre de l'an passé



Encore mieux voir, sentir, humer, goûter
Cultiver l'échange au-delà des territoires

Soif de découvrir et d'apprendre

Espace de calme où le temps s'arrête
Bol fumant et parfums sereins
Rien n'arrête
La vie




2009 pointe sa frimousse
Je reste curieuse ....

A chacun une année passionnante !