Long Jing

A gauche mon Long Jing habituel , celui que je bois toute la journée et qui a un bon goût de pignons et de noisette. A droite le Gong Long Jing, un échantillon envoyé par Stéphane.
A l'ouverture du sachet il laisse s'échapper des effluves fraîches , légères et sucrées de trèfle .


Ce matin je n'ai fait que 2 infusions la deuxième avec une eau moins chaude . Il est résolument très frais et fleuri avec une grande longueur en bouche.
Il m'a semblé un peu linéaire c'est-à-dire que les goûts évoluent de manière lente et rectiligne si je puis dire sans contrastes ni aspérités.
Il est très agréable , frais ( herbe, fleurs , fraise et à la fin une touche de noisette-pain-biscotte)




Je ne l'ai appréhendé que superficiellement et donc je pense charger plus la théière pour pousser les arômes et mieux les définir.

goûts

Si la nature nous donne ...la chaleur, l'eau et tant de saveurs et de goûts , encore convient-il de les saisir .... de les savourer .
Devant l'abondance de tous les thés, de tous ces goûts différents je me sens quelques fois submergée alors je laisse le tout reposer et je bois des thés simples , "communs", des thés peu chers , des thés du "peuple"-populaire-plébéiens et cela me convient , me repose et me laisse ainsi une plage , un espace qui redevient vierge pour des thés plus recherchés, plus sophistiqués aux saveurs plus complexes.
Mais après tout il s'agit bien toujours de thé et hormis des mixtures imbuvables le thé reste noble.

sentir

Avant de partir, juste un peu plus loin pour sentir d'autres parfums , pour voir d'autres lumières, ici le jour décline et les odeurs ressortent douces, fraîches .

( mini théière, émail shino)



Laisser défiler les pensées, les idées . Les infusions de thé se succèdent au rythme des envies .
La chaleur rend paresseux , prendre des notes devient même trop d'effort . L'agitation de l'année fait place doucement au rythme du repos. Bavarder, nager dans le lac avec les cygnes en regardant les montagnes tout autour et la vie prend une saveur de renouveau.

atelier

Enfin le temps pour faire des pesées pour des essais de nouveaux émaux. Ces petites quantités seront ensuite passées au tamis et appliquées sur des plaquettes d'essais ou des pièces.





Au sortir du tour les pièces sont laissées à l'air pour commencer à sécher un peu. La consistance est alors mi-dure et l'on peut les retourner pour travailler le pied.


Le séchage complet peut prendre plusieurs semaines surtout si le local est un peu humide. Toute pièce non sèche va s'émietter dans le four lors de la première cuisson.

en cours

Des pièces non abouties m'ont servi à tester encore des émaux .
D'abord je cherche de nouvelles formes de théières mais je suis encore loin de ce que je voudrais.
Par contre l'émail est stable et donne un beau résultat.





Sur un petit pot à réserve j'ai repris la superposition de 2 shinos appelée " colombe de Pâques " qui était trop grumeleux et trop fade. Sur ce mélange de terre et en modifiant les épaisseurs le résultat est bien.



Et puis une autre superposition en mettant un shino dessous : sur la porcelaine on a de belles teintes pêche pâle qui ne sortent pas trop bien en photo ici.



Il y a encore des résultats intéressants et d'autres émaux qui ont donné quelque chose de très moche! Eh oui ça arrive aussi !!!

Un oolong fortement torréfié et des essais de mini-tasses "nuage" pour un lundi au soleil.

moiteur, chaleur et soif

Chaud , étouffant même et les quelques orages ne semblent pas soulager la lourdeur de l'air.
Au détour d'une ruelle de Berne une corneille quelque peu "défraîchie" ( vieillesse ?) a trempé ses plumes dans de l'eau et les lisse avec détermination .






Elle exécute une danse , n'a pas peur de ma proximité . Mes pensées en peu engluées tournent lentement. La quête de l'air , vitale, de l'eau, vitale aussi et surtout le mouvement : la vie.
Les barreaux de nos prisons mentales ou sociales sont quelques fois pesant ... le risque de figer les gestes, les habitudes au détriment d'un renouvellement, de la liberté .



Ces réflexions-pensées continuent leur évolution autour du thé. Ici la galette de 2004 (m3t).
Aller à l'essentiel et garder le mouvement , la vie de ce breuvage . Comment de pas figer les habitudes de boire ? de sentir ? de goûter ?
Le bol m'aide ici car suivant l'épaisseur de ses parois, le goût est quelques peu différent : incisif et précis là où la paroi est fine et absorbant l'air, donnant une texture plus diluée là où il y a de l'épaisseur.

Des odeurs de mousse-tabac-cuir puis d'écorce-caramel pour ensuite à la 3ème infusion venir du côté de la mûre et de la laitue-épinard.
Dans les saveurs je trouve la terre avec un goût sucré (jonquille) puis le miel , la confiture d'abricot , le loukhoum avec en dessous une âpreté vivifiante et astringeante et enfin le vin-framboise.
Les impressions se succèdent , se superposent et se recouvrent . Peut-être font-elles aussi leur danse, l'air et l'eau leur donnant la vie et le mouvement...?....

fin d'année scolaire

Certains élèves ( 12 ans) sont motivés et du coup on a pu se lancer dans la linogravure en cette fin d'année. Une technique simple, des tirages sans presse avec des résultats très plastiques : matière, dessin, couleur et texture peuvent être abordés conjointement.
Il fait chaud, l'été s'installe et les vacances arrivent !