vendredi 26 mars 2010

Grès



J'ai essayé un grès noir que l'on voit ici à gauche émaillé avec 1 émail shino à 1280°.
Il est difficile de parler du contact tactile, du ressenti que la main trouve avec la matière. sous la pression de la main, lors du battage de la terre ( pétrissage qui permet d'enlever toutes les bulles d'air et aussi d'organiser les particules -plaquettes qui constituent l'argile et de les organiser afin de pouvoir tourner ). Certaines terres sont très 2plastiues" : elles sont souples sous la main et peuvent s'étirer et rebondir lors de la pression. Certaines réagissent peu, sont molles ou collantes et n'ont pas de caractère. Par exemple je n'aime pas travailler la faïence qui pour moi est une terre "morte". Elle est cependant parfaite pour tout travail dans des moules ou travail presque industriel.
Certains grès sont très rudes , robustes , avec leur chamotte ils vont s'étirer, se laisser malaxer facilement et avoir une longueur, un étirement permettant de modeler à la plaque avec des surfaces texturées ou même très fines. Ces terres sont m'intéressent, car il y a comme un dialogue avec elles : elles régissent et échappent aussi à un rendu plat, linéaire.
Ce grès noir m'a tenté à cause de sa couleur justement. Cuit à 180° il reste noir mais ici on voit que l'émail lui a donné une teinte plus brunâtre.
Par contre je ne l'ai pas trouvé fantastique à travailler. Il m'a semblé de composition assez industrielle . Sûrement trop de mélange et de préparation en usine.
Du coup je le laisse un peu de côté pour lui trouver une application . Objets plus sculpturaux--- mélangé à un autre grès___ ).
Tant de possibilités, tant de manières d'aborder le travail de la terre . Garder donc son instinct et sélectionner juste en fonction de ce que l'on aime.
A chacun sa route, ses découvertes, ses chemins de traverses, c'est cela qui est riche.

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