
Ma bouche desséchée réclame, de l'eau, de l'eau, de l'eau.
Alors qu'y a-t-il de plus beau que des feuilles de Tai Ping Hou Kui nageant à la surface d'un petit lac sis au coeur de la roche ( la porcelaine vient des profondeurs des roches) de ma théière ?

Les feuilles sèches ont un parfum de noisette, amande avec une pointe de fleur de jacynthe mais très éthérée.

Au goût, je trouve le narcisse, à nouveau le corn flakes et le lilas. Dans un deuxième temps, la liqueur ayant un peu plus refroidi, l'asperge verte, le coeur d' artichaut. Une toute légère astringence, une texture très fluide avec juste un peu de "gras" qui donne un peu de corps.
la teinte de l'infusion est d'un jaune pâle tendre.
Un thé très subtil, volatile , qui demande une approche toute en délicatesse.
Il fait bon retrouver la fraîcheur de l'atelier, le contact doux et rude de la terre. Je commence une recherche de terre en mélangeant un grès très chamotté à ma porcelaine. Comme les deux terres n'ont pas du tout le même coefficiant de retrait à la cuisson,.....je ne sais pas ce que ça va donner !!! des fentes ?, des pièces cassées ? ou une homogénéisation de la masse ...???

Et puis ma recherche d'émaux se poursuivant aussi, j'ai dû aller chercher plein de matières premières pour en fabriquer.

L'eau, la terre, les roches, les minéraux issus des profondeurs des couches rocheuses, tout cela ramène à la nature, nature qui se dévoile, se donne à ceux qui savent écouter, voir, goûter.....