Propulsée loin de l'atelier pour cause de "reprise" du travail, le temps du thé en a souffert et moi aussi .
Enfin je peux me poser et je m'installe dehors juste devant l'atelier pour profiter du soleil.
L'envie de pu er me reprends, comme le besoin d'une pulsation .
J'ai là sous la main un pu er 2003 (m3t) qui sent bon .
Pour lui donner corps je sors un bol "fourrure de lièvre " et sa théière .
Cet émail est connu depuis longtemps et a des teintes qui varient dans les gammes de bruns à noirs. Celui-ci est brun chamois ( assez difficile à obtenir à cause d'une superposition de 2 émaux). (Voir à ce propos en page 232 de l'édition de poche de Thé et Tao de J. Blofeld ).
Il est temps de s'asseoir et de respirer les premiers parfums qui montent à mes narines :
silex, pierre et saucisse fumée. Au goût la sauge, le romarin avec une légère amertume.
La deuxième infusion sent l'olive , le bois et la pierre et des saveurs de feuilles, d'olive verte, de thym et de menthe poivrée.
La troisième sent la réglisse et le caramel et évolue vers les baies rouges (fraise des bois) .
Puis à la quatrième le thé s'ouvre, s'épanouit, parfum de bois et de cannelle avec des arômes de biscuit, de cannelle et de girofle.
Dernière goutte, il est hélas temps de rentrer.
Il fait bon savourer des moments pleins , chaleureux et paisible.
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