dimanche 24 mai 2009

noir










Si la route du thé est une longue quête, celle de la céramique aussi ! Patience, patience et encore patience. Des essais, des tâtonnements, la recherche est un long parcours semé d'obstacles. Des moments gratifiants où sortir des pièces du four est un enchantement mais aussi des moments de déception , là où tel échantillon prometteur donne des résultats...bizarres ou vraiment "moches".
Mais si l'on sait "voir", on apprend ainsi des résultats fâcheux . On peut discerner déjà des pistes intéressantes derrière un "raté". Et puis il y a les innombrables chemins cul-de-sac qui sont abandonnés en cours de route. Certains ressurgissent des années après et sont repris en main , relancés et donneront aussi des choses intéressantes.
Le temps est différent lorsque l'on vit au rythme de la terre . Surtout ne rien précipiter, savoir l'écouter , regarder et mille fois reprendre les choses . Ce dialogue avec les matériaux est source de sagesse.

2 commentaires:

Anne a dit…

Tout ce que vous dites est vrai aussi en peinture. Je conserve ainsi certaines ébauches parce qu'elles portent la trace d'une idée de départ donnée par un imprévu à travailler ultérieurement (j'étais alors préoccupée par un autre aspect de ma recherche mais je ne voulais pas abandonner cette nouvelle piste) et, curieusement, des années après, je retrouve mon observation aussi nettement qu'au début, je n'ai pas oublié pourquoi j'ai conservé ce travail. C'est amusant de voir comment l'esprit mémorise ce qui est réellement important dans une recherche. Je suis contente de savoir que vous observez des choses similaires avec la terre.
Anne

Béatrice de Lausanne a dit…

Ouah les beau bol Raku ! Je devrais photographier ceux que j'ai acheté dans un marché d'artisans. Béatrice.