liens

Certains arômes, certaines textures sont aériennes, se découpent, ciselées, nettes, les senteurs se déploient en éventail et forment un tout harmonieux......

ou alors c'est un ensemble qui gravite autour d'un noyau central: une odeur , un goût particulier domine et ramène les autres autour de lui.


Mais pour d'autres thés, l'univers est déconcertant. La première rencontre fait basculer dans un monde inexploré, inconnu. L'approche se fait en tâtonnant, en douceur.



Au fil des infusions le côté quelque peu repoussant laisse voir un aspect qui peut être attrayant.


Senteur de mondes souterrains, odeur de moisi, de décomposition et qui peut, par contraste avec d'autres saveurs, apporter un relief , une profondeur qui n'aurait pu se déployer sans cela.


Les odeurs de fermentations (herbe dans le compost, fruits trop mûrs, lait caillé, fumier, ...)
ne sont pas vraiment désagréables: dérangeantes au premier abord, mais si l'on persévère, elles se laissent apprivoiser et donnent aussi un petit relief dans notre paysage olfactif.....
Sur certaines par contre on va buter sans retour ( ammoniac pur, oeuf pourri )......

La ville offre aussi une palette bien variée de senteurs spécifiques..... servent-elles également à décrire le monde du thé ???? pourquoi pas ! Il y a aussi les odeurs "plastiques" du monde moderne entre le mashmellow et le clavier d'ordinateur, et je passe sur celles de certains de nos congénères dont l'hygiène laisse à désirer, par exemple dans les transports en commun.


Odeurs et couleurs, souvenirs et odeurs, goûts et dégoûts, détours et contours.....des liens qui s'entrecroisent et se tissent au grès de nos expériences.

En vrac

Dans la chaleur étouffante , j'ai abandonné le ponçage de mes chaises sur le balcon ce qui donne une petite touche "brute" à l'arrière-plan du bol de TGY de la m3t. Suite à la dégustation de mon échantillon et en pointillé de l'article de T. Alain ( Liqueur de thé ) suivi des commentaires de Flo, je n'ai pas résisté à la tentation ! Bien m'en a pris car je passe 1 moment fort agréable ( sans zhong que j'ai laissé à l'atelier mais avec ma théière en porcelaine et mon bol ).
Odeurs persistantes de fleurs blanches, pointe d'amertume (noyau d'abricot ) qui revient chatouiller l'arrière du palais, fougère, herbes sèches, et même une pointe de chou quand la liqueur a refroidi...tout cela tourne dans le bol. Impressions brutes là encore, tout en écrivant.



Pour poursuivre avec des bols "bruts" aussi, encore en phase de dégrossissage question d'émail bullé....comme on le voit ci-dessus.
Aboutie est par contre la série de grands bols évasés : un exemplaire ci-dessous .



Moralité : vive le thé, en vrac, dans un bol, en théière, en zhong, ........

petit dinosaure-dragon

Là haut perché...... au sommet.....



d'une boîte à thé !

Il n'est pas seul .










Ces trois boîtes ont un couvercle en porcelaine. Celui-ci n'est pas aussi hermétique que les bouchons en liège des boîtes précédentes.
Le thé est bien gardé des odeurs car la porcelaine est neutre et garde une température constante. S'il fait chaud à l'extérieur, l'intérieur va rester agréablement frais et vice-versa.

chaud et froid

En route pour une montée en température jusqu'à 1280°. Et l'été s'y mets aussi , heureusement avec moins de degrés.
D'où le besoin d'une petite cruche de thé froid japonais qui se laisse boire tout au long de cette après-midi . (Je n'ai pas utilisé la méthode des glaçons mais juste infusé le thé et laisser refroidir doucement.)

parfums

J'avais un petit échantillon de Tie Guan Yin de la m3t que je n'avais pas encore préparé et hier soir j'en ai profité pour me faire quelques infusions. La grandeur des feuilles est impressionnante : elles ont presque rempli l'intérieur de la théière ! Ce TGY est plus fleuri, a du corps, il est "huileux" ou plutôt onctueux . Sa consistance tient bien dans la bouche . La classe ! tout différent de l'autre que je bois assez régulièrement et qui est plus torréfié, plus simple d'accès aussi et est plus un thé de "tous les jours".
Cet après-midi entre deux brassage d'émaux, j'ai alterné de courtes pauses pour poursuivre l'expérience des bols ouverts / bols fermés .

Ci-dessous un Lung Ching en pleine infusion, des feuilles petites en aiguilles.


Le bol fermé dégage moins de parfum . L'infusion dans le bol ouvert apporte de la fraîcheur et en dernière touche, met l' accent sur une note citronnée qui n'apparaît absolument pas dans le bol fermé. Je précise que j'alterne mes dégustations entre les 2 bols jusqu'à les vider.



Ce soir après arrosage de deux petits rosiers, je me régale du Mi Lan Xiang (m3t) qui est incroyablement parfumé et agréable .

atelier

Le séchage des théières et de leurs bols se poursuit



tandis que je fais mes pesées pour des essais d'émail ( des blancs et des bruns ).
Il me tarde d'émailler !

ivresse

Quel bonheur, tout simple , de boire du thé et de faire des théières. Le parfum et le goût donnent l'impulsion pour faire, chercher de nouvelles formes, penser à des nouvelles textures... au rapport du bol et de la théière.
J'ai vu que j'aimais particulièrement avoir un bol de la même contenance que ma théière, par exemple 30 cl et de verser en une fois mon infusion pour la sentir.
J'ai donc fait des bols spécialement conçus pour 5 nouvelles théières tournées cette semaine.





Quand il fait assez chaud, s'asseoir à même le sol et boire est un délice ! Réminiscence de l'enfance ?

Ivresse du thé et ivresse des mots :
Je désire citer ici le poème d'un ami et présenter son blog de poésie par la même occasion :

Bol de porcelaine

Que le rêve a façonné

Et qui enracine sur la table

la terre l'eau et le feu

dans une harmonie voulue

Le thé infuse le soir

Dans ses vapeurs ambrées

La terre devient berges claires

L'eau se fait lac doré

Et le feu veille dans les cendres du fond

Livrant au palais

les richesses subtiles de goûts exotiques

Galawdewos: La maison d'Amethyste

rythme

Après le tournage de quelques théières, l'enfournement de bols pour une commande. Il reste de la place pour d'autres pièces et la cuisson "biscuit" peut démarrer ( temp. 980°). Le refroidissement du four, une fois la température obtenue, va prendre du temps car les briques captent et gardent la chaleur . Je ne pourrais ouvrir qu' après-demain. Il sera alors temps d'émailler.





Une feuille d'oolong "jade" s'est échappée.

ombre et soleil

Un Lung Ching sur le mur devant mon atelier,
attend d'être dégusté.
Théière à son stade expérimental, permet à l'infusion d'éclore,
nuage blanc cachant le cuivre,
les idées s'évaporent .

recherche

Je me suis replongée déjà depuis quelques mois dans une recherche entamée en 1993, lors de mes études. J'avais consacré 6 mois à mettre au point des "masses bullées" , que j'avais finalement utilisées dans mon travail de diplôme ! ça date tout ça !!!
Donc j'ai ouvert des cartons pour faire de "l'archéologie " et ressortir quelques masses intéressantes.
Ces essais sont au point en tant que masse (elle ne coule pas et on voit bien le phénomène de bulles) mais maintenant il me faut intégrer cela à une pièce utilitaire et là.... je dois poursuivre .

froid ou chaud

Un thé froid oolong en bouteille pet ? Pourquoi pas ?
Je l'ai testé....eh bien c'est pas mal du tout ; entendons-nous, pas mal car non sucré et avec un goût de oolong torréfié en effet ! surprise agréable .....
( boutique de produits japonais )












Mais rien ne saurait remplacer les infusions " maison".....

Je déguste un de ces thés blancs chinois, un Jian Zhu Mao Jian bio.
Au parfum, des marguerites.
A l'arôme , la mangue , l'abricot. L'infusion est très claire, jaune pâle.
Le parfum qui monte du bol , bien frais et odorant.

Les feuilles ne m'ont pas l'air "extraordinaires". Le dosage doit être généreux afin de bien dégager le parfum de mangue. Après la 2ème, le thé s'éteint.......
Mais il est fort agréable pour les après-midi , léger et parfumé.

bulles suite

Image d'internet :

Je me permets de montrer tout de même une des pièces de Adam Silverman, et de son émail à bulles......



Ci- dessous mon essai de blanc qui n'est pas encore au point




et le brun qui lui fonctionne bien mais dont il me faudra encore multiplier les pièces pour mieux le connaître.....



Il y a de quoi faire !

les bulles de Art Basel

Que du texte !
Hier je me suis aventurée à la foire Art Basel , mon appareil dans la poche, méditant sereinement sur quelques images intéressantes à proposer ici . Dans le train, lecture " le thé et le Tao" que, je pense, bien des buveurs de thé connaissent depuis des lustres .....
Pluie et temps doux à l'arrivée, passage en ville dans un magasin de thé , je trouve 2 nouveaux thés verts chinois dont je reparlerais. Parfait !
Visite d'expos puis direction "la foire- de l'art-contemporain" genre grand cirque commercial de galeries avec, tout de même, une section plus disponible pour l'art contemporain: "unlimited".
Etant donné qu'il est interdit de photographier, je glisse mon appareil dans la poche de mon jeans et ainsi j'échappe à la fouille du sac. Bon, une fois passé l'entrée, on s'aperçoit que tout le monde mitraille allègrement autour de soi ::::
Je parcours les espaces assez rapidement, évitant les attroupements. Un artiste chinois, très intéressant avec des scènes de vidéo archives montrées dans les fenêtres d'un wagon de train. On peut même entrer dans le wagon et revoir ces scènes de l'intérieur. Les images d'archives, en noir et blanc, alternent avec des scènes jouées par des acteurs, les personnages se découpant à la manière d'ombres chinoises. Scènes d'arrestation, d'exécutions,.....

Tout-à-coup j'entends quelques notes de guitare électrique et je reconnais une chanson de Patty

Smith. Surprise totale: la voilà, debout sur une estrade , interprétant une de ses chansons !
Je sors illico mon appareil pour immortaliser le moment. IL émet un drôle de bruit et l'objectif reste alors coincé en position dehors. J'appuye frénétiquement sur le bouton "on/of" puis sur toutes les touches. Il bip mais reste "planté". Le bruit des manipulations fait tourner des visages courroucées dans ma direction....... Stupéfaction et rage devant mon impuissance à maîtriser l'outil. La technologie me lâche au mauvais moment !!!

La chanson est terminée. Patty Smith s'assied pour signer les livres de photos que la fondation Cartier a sorti -----La foule se précipite au book store pour dévaliser le stand...... je reste plantée là .

A une table, je croise un couple d'artistes, Eva et Adele, crânes rasés et robes à fleurs, penchées sur leur café-pâtisseries.
No image.

Je remets l'appareil dans mon sac, il ne tient plus dans la poche avec "son truc sorti " !

No image

Je poursuis la visite du côté des galeries en vue cette fois, la foire "standard": moquette et stands de luxe.
Je repère un photographe japonais , qui prend des images de ciel (retravaillé , bleu uni) dans lequel se découpent des branches d'arbres recouvertes de neige ou de neige-buée.
Je croise de belles gravures de Baselitz. Puis mon regard est attiré par des pièces en céramique, sises sur des socles blancs, entre 2 peintures. Deux gros vases ronds .L'un a une couleur gris-beige avec des petites touches noires et l'autre a un bleu foncé cobalt tirant sur le noir. MAIS :
les deux belles pièces sont recouvertes d'un émail à bulles. Génial ! Le céramiste s'appelle Adam Silverman. (Je vais aller voir si je trouve quelque chose de lui sur le net).
No image.
Je quitte la foire pour aller en ville .

Je profite pour encore aller dans un lieu plus alternatif, une vieille usine transformée en espace pour les nouvelles galeries-nouveaux jeunes artistes.
Un artiste chinois là aussi me surprend avec des mini sculptures d'animaux sur de drôles de fauteuils du genre "coiffeur", tout ça avec 40 cm de hauteur.

No image.

Je me promène sur un des nombreux ponts, une légère pluie fait ressortir d'innombrables odeurs. Une me saisit : elle doit provenir des arbres en contrebas : on dirait du tilleul mais en moins "épanoui" que lors de la pleine floraison.
Il se mêle aussi des senteurs de bitume, de pin .
Retour en train, mes sachets de thé me consolant de l'abandon technologique .


No image

boîtes à thé

Quelques nouvelles boîtes à thé.
J'ai stocké mon pu er 2003 dans une de ces boîtes et un des thé vert japonais dans une autre; résultat : le bouchon est très hermétique : à l'ouverture le thé exhale ses arômes.